"Constellation", d'Adrien Bosc
Adrien Bosc a raison de croire en sa bonne étoile : à 28 ans seulement, l'Avignonnais, fondateur des éditions du Sous-Sol qui publient les revues Feuilleton et Desports, est devenu l'une des coqueluches de la rentrée littéraire avec son premier roman, "Constellation".
Le livre:
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille 37 passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. » (source: www.editions-stock.fr)
L'auteur:
Adrien Bosc est né en 1986 à Avignon. "Constellation" est son premier roman (source: www.editions-stock.fr).
Mon avis:
Edith Piaf avait très peur de l'avion et à ses amis qui lui disaient que son heure n'était pas venue, elle répondait: "Et si c'était l'heure du pilote?". Comme Adrien Bosc, j'aime bien cette boutade et les histoires de hasard, de destin et de coïncidences m'intéressent. "Constellation" est donc un livre qui m'a tout de suite intriguée.
J'ai aimé faire connaissance avec les passagers du vol Paris-New York dans les courts chapitres qui alternent avec le récit du crash de l'avion et des recherches qui ont suivi. L'esquisse de toutes ces vies m'a plu et je salue le gros travail documentaire de l'auteur. En revanche, je n'ai pas compris pourquoi Adrien Bosc se mettait à intervenir à la page 110, soit à plus de la moitié du livre. Alors que je n'ai rien contre ce procédé habituellement, l'irruption tardive de la première personne m'a gênée. D'ailleurs la fin du roman, qui n'est pas dans la continuité du reste, m'a semblé plus faible... Je ne regrette pas d'avoir lu "Constellation" car le récit, très journalistique, m'a intéressée, mais je trouve qu'il aurait pu être raccourci (et pourtant il ne fait que 198 pages). C'est comme s'il y avait plusieurs romans en un seul, et malheureusement ça part un peu dans tous les sens.
En lice pour de nombreux prix littéraires, Adrien Bosc vient de remporter le Grand prix du roman de l'Académie française. Même si son premier roman ne m'a pas éblouie, le jeune écrivain n'en reste pas moins un auteur à suivre et je lui souhaite une trajectoire qui ne ressemble pas à celle d'une étoile filante...
Ma note pour les Matchs de la Rentrée Littéraire PriceMinister-Rakuten : 3.5/5
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Et vous, quel est votre avis sur les romans de la rentrée littéraire que vous avez pu lire?