Deux petites infos "livresques"!
Aujourd'hui voici deux petites infos concernant la sortie de deux livres dont j'ai déjà parlé sur le blog et que je vous recommande!
- On commence avec la sortie en France de l'excellent roman de Julian Barnes: The sense of an ending. Titre qui a été transformé en français en Une fille, qui danse.
Ce roman est en librairie depuis le 10 janvier aux Editions Mercure de France et je vous le recommande chaudement!
Voici mon avis publié le 6 mars 2012:
The sense of an Ending est un roman qu'il est difficile de décrire, à la fois mystérieux, philosophique, fascinant...et extrêmement bien écrit. La fin est très forte également.
Je ne retrouve pas les notes que j'ai prises à l'issue de cette lecture (mais en ai-je seulement pris?), et comme elle date de plusieurs semaines maintenant, je vais avoir du mal à vous en parler plus précisément. Mais cela me fait penser à un acte manqué, car au fond je n'ai pas envie de vous en dire plus...;o)
C'est un livre qu'il faut découvrir par soi-même, un roman concis qui se lit d'une traite! Laissez-vous envoûter, le charme va agir à coup sûr...
Evidemment "The sense of an ending" m'a donné envie de lire les autres romans de Julian Barnes, à commencer par "Cross Channel" (recueil de dix nouvelles dont les héros sont des Anglais qui vivent en France à diverses époques et en diverses régions) que je viens d'acheter.
C'est en plus un superbe objet, comme j'ai essayé de le montrer à travers ces quelques photos. La couverture m'avait déjà attirée avant même que je ne connaisse l'histoire...
Alors un conseil: ne passez pas à côté de ce petit bijou!
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- La deuxième info dont je voulais vous informer aujourd'hui est la sortie en poche le 30 janvier 2013 de l'émouvant Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan.
Voici mon avis publié le 27 octobre 2011:
"Rien ne s'oppose à la nuit, (à) par(t) Delphine de Vigan"... Pourquoi ce titre, me direz-vous? Tout simplement parce que Delphine de Vigan a tenté avec ce livre de faire la lumière sur son histoire familiale et en particulier sur le parcours de sa mère, elle a cherché en interrogeant les membres de sa famille et leurs proches à briser les tabous et à mettre à jour les zones d'ombre que l'on a toujours préféré taire. En cela elle s'est donc opposée à la nuit, aux ténèbres... On comprend que cette entreprise courageuse était nécessaire pour l'écrivain, qui sentait peser sur son écriture et certainement sur sa personnalité tout entière le poids des non-dits et des secrets de famille.
Les thèmes abordés dans ce roman me sont chers, cette quête m'est d'une certaine façon familière. Ainsi je n'ai jamais été surprise ou même choquée par les découvertes de Delphine de Vigan, qui viennent simplement confirmer mon point de vue sur le transgénérationnel. Le sujet est passionnant et je me suis facilement laissée emporter par l'auteure, qui essaye de remonter à l'origine des failles de sa mère. Une fragilité dont elle a évidemment fait les frais ainsi que sa soeur Manon, toutes les deux étant marquées à vie bien que de façon différente.
Je vois Rien ne s'oppose à la nuit comme une sorte "d'auto-thérapie" de Delphine de Vigan, un travail d'analyse et de mise à distance qu'elle nous livre avec sa plume lumineuse et fluide, comme dans ses romans précédents. Elle entrecoupe le récit de l'histoire de Lucile, sa mère, qu'elle prend bien soin d'appeler par son prénom (et qui nous hypnotise sur la couverture du livre), d'états des lieux concernant son processus d'écriture.
Une thérapie ne se fait pas sans douleur, et Delphine de Vigan n'échappe pas aux moments de doute concernant sa démarche et de culpabilité vis-à-vis de son entourage. Oui mais voilà, ce livre il fallait qu'elle l'écrive, c'était plus fort qu'elle... Il fallait que ça sorte pour qu'ainsi elle n'ait plus peur, pour qu'enfin elle trouve un peu de sérénité.
Photo Baltel/Sipa
D'après les réactions que j'ai pu lire, beaucoup pensent que ce roman, l'auteure l'a rédigé pour sa mère. Moi je crois que Delphine de Vigan l'a surtout écrit pour elle et pour ses enfants. Délivrée de cet ouvrage qu'elle portait certainement en elle depuis trop longtemps, je suis sûre qu'elle nous livrera à l'avenir des récits très différents... que j'ai hâte de découvrir!
Je vous laisse avec cette réflexion de Delphine de Vigan:
"Ma mère n’a jamais établi de lien entre mon écriture et la sienne. J’ai découvert en rouvrant les cartons qu’elle avait tant écrit et surtout qu’elle avait cherché à publier. Peut-être ai-je mené à bien son désir sans le savoir. Je n’en suis pas sûre" (extrait d'une interview).
Moi je ne suis sûre que d'une chose: ce roman est à lire absolument!
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- Et je termine avec une bonne nouvelle pour ceux qui ne l'ont pas encore lu puisque 15 exemplaires de Rien ne s'oppose à la nuit sont mis en jeu par le Livre de Poche sur Facebook jusqu'au 22 février!
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A vous de jouer, bon week-end!