«Gambit, arnaque à l’anglaise» - La petite découverte de Vivelaroseetlelilas
Aujourd'hui c'est au tour de Vivelaroseetlelilas de nous dévoiler sa petite découverte, et on va parler cinéma puisqu'il s'agit d'un film des frères Coen. Je lui laisse la parole!
Cette comédie écrite par les frères Coen avait tout pour plaire à un large public, et pourtant, ledit public a complètement manqué lors de la sortie en salles du film. Gambit, arnaque à l’anglaise, sans chercher l'esbroufe, est malgré tout plutôt réussi dans son genre.
Certes, ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais, il y a quelques décennies, la trame de Comment voler un million de dollars avec Audrey Hepburn et Peter O’Toole n’était guère plus avant-gardiste et n’avait pas suscité de volée de bois vert. D’ailleurs, Gambit, arnaque à l’anglaise est un remake d’un film de 1966 (même année de sortie que le film de William Wyler). À l’instar de l’oeuvre de Wyler, Arnaque à l’anglaise est donc une histoire gentiment policière d’art, de faussaire, et - of course - de gros sous.
Harry Deane (Colin Firth) conseille un des hommes les plus riches d’Angleterre, Lionel Shabandar (Alan Rickman), dont la publicité pour l’autobiographie sobrement intitulée «Me» s’étale dans tout Londres. Il est aussi vulgaire et odieux que son conseiller spécialisé dans la peinture impressionniste est élégant et courtois. Au XXIème siècle, Shabandar est donc l’archétype du winner et son subalterne un looser absolu. Le second, estimant qu’il est temps de prendre une revanche bien méritée sur des années de mortification, élabore un plan en vue d’arnaquer le premier : il s’agit de lui vendre une contrefaçon d’un Monet - chose d’autant plus facile a priori que c’est lui qui est chargé des expertises pour l’exubérant collectionneur. Pour cela, il faut tout de même un habillage formel et, faisant écho aux véritables problématiques de provenance dans les salles de vente, imagine une spoliation dans une famille juive pendant la Seconde Guerre Mondiale qui conduirait, comme dans la réalité, à la perte de la trace du tableau... Jusqu’à son repérage faussement inopiné et tout à fait bienvenu dans une caravane du fin fond des États-Unis, chez une cowgirl incendiaire : PJ Puznowski (Cameron Diaz).
Sur le papier, le «plan» est parfait. Dans la réalité, cela ne se passe pas tout à fait comme prévu, et ce n’est pas pour déplaire au spectateur !
Certes, les personnages sont caricaturaux : l’Anglais typique au flegme so britannique, l’Américaine «nature» décomplexée, le faussaire à barbichette, le parvenu méprisant… Néanmoins ce sont ces caricatures-là qui permettent les gags les plus comiques.
Quant à la fin du film, comme dans tout policier, elle recèle ses petites surprises…
Note : Le terme "Gambit" désigne le sacrifice volontaire d’un pion au jeu d’échec...
Gambit, arnaque à l’anglaise, un film de Michael Hoffman, avec Colin Firth, Cameron Diaz et Alan Rickman - DVD Metropolitan Vidéo 2013
Un grand merci à Vivelaroseetlelilas pour nous avoir présenté ce film dont, malgré la popularité des réalisateurs, je n'avais jamais entendu parler!
Et n'hésitez pas à aller lui rendre visite sur son blog, où vous ferez à coup sûr plein d'autres découvertes culturelles!
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