'A la fin le silence', de Laurence Tardieu
Le livre:
Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu’elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l’ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver un peu de la maison avant qu’elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d’éternité.
Janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots, comme dépossédée du monde tel qu’elle le connaissait. En elle, l’urgence s’est déplacée : que faire d’autre qu’écrire, pour tenter d’affronter l’innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu’intensifier, et celui de dépossession de son monde intime. Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contrepoint paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l’a mis au monde (source: www.seuil.com).
L'auteur:
Laurence Tardieu est née en 1972. Elle est l’auteur, notamment, du Jugement de Léa (Arléa, 2004), de Puisque rien ne dure (Stock, 2006), de La Confusion des peines (Stock, 2011), et d'Une vie à soi (Flammarion, 2014) (source: www.seuil.com).
Mon avis:
J'ai eu la chance de recevoir A la fin le silence dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire organisés par PriceMinister-Rakuten. Mon choix s'est porté sur ce roman car j'avais beaucoup aimé Puisque rien ne dure, avec lequel j'avais découvert Laurence Tardieu, et que j'avais envie de retrouver sa plume délicate.
Là encore, le livre se découpe en trois parties dans lesquelles alternent de courts chapitres relatant les attentats de janvier 2015 et l'état de stupeur, d'hébétude et d'incompréhension qui s'est emparé de chacun d'entre nous face à l'horreur, et d'autres consacrés à la maison de ses grands-parents maternels à laquelle elle est très attachée mais que sa famille doit mettre en vente...
J'ai préféré de loin les passages dans lesquels l'auteure évoque la maison blanche de Nice où elle a passé toutes ses vacances et qui lui évoque tant de souvenirs. Je suis moi-même très attachée à certains lieux et je me suis retrouvée dans cette relation très forte qui lie l'auteure à la Cybèle. En revanche, les passages sur les attentats n'ont pas réussi à m'emporter malgré les longues, très longues phrases déployées par l'auteure pour montrer le gouffre dans lequel elle se sentait tomber...
A la fin le silence ne fait que 170 pages, mais malgré cela j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions. Nous avons tous vécu les sensations que décrit Laurence Tardieu et en même temps ce qu'elle raconte est très personnel. Ce livre c'est avant tout sa "traversée" à elle, le chemin qu'elle a parcouru elle, alors qu'elle était enceinte, pendant cette année 2015 qui restera malheureusement dans toutes les mémoires.
Au final je n'ai pas été très emballée par cette lecture car j'ai eu l'impression de lire le journal intime de l'auteure. Pourquoi pas mais ce n'est pas ce qui était annoncé, ni ce que j'espérais trouver...
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Et vous, qu'avez-vous pensé des romans de la rentrée littéraire que vous avez lu?