"Les Vacances de Mr Lynch", de Catherine O'Flynn, et "Vivre vite", de Philippe Besson
Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de faire partie du comité de lecture Cultura. Ma mission : lire en avant-première des romans de la Rentrée littéraire de janvier et donner mes impressions pour aider l'enseigne à sélectionner les 30 titres qui seront mis en avant dans ses librairies. Petite présentation des deux romans reçus à cette occasion: "Les Vacances de Mr Lynch", de Catherine O'Flynn, et "Vivre vite", de Philippe Besson.
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"Les vacances de Mr Lynch" (paru le 07/01/15):
Lomaverde devait être le nouvel eldorado espagnol pour tous ceux qui cherchent leur place au soleil. Mais la crise financière est passée par là, et Lomaverde n’est plus qu’une ville fantôme. C’est là que, par un beau matin, Dermot Lynch, chauffeur de bus et veuf, fait son apparition. Il vient rendre visite à son fils Eammon, sauf que celui-ci n’a jamais ouvert la lettre de Dermot annonçant sa venue. Le père et le fils se révèlent peu à peu les raisons qui les ont poussés chacun à partir de chez eux. Histoire émouvante et drôle sur le choc des générations, Les Vacances de M. Lynch nous donne à voir la façon dont les familles se fracturent puis se ressoudent (source: www.actes-sud.fr).
L'auteure, Catherine O'Flynn:
Catherine O’Flynn est née en 1970. Benjamine d’une fratrie de six enfants, elle a grandi à Birmingham dans le magasin de bonbons de ses parents. Elle a fait un peu de journalisme, travaillé dans un centre commercial, avant d’être postière puis client mystère. San Francisco est son deuxième roman (source: www.actes-sud.fr).
Mon avis:
Malgré une pointe de déception à la réception du colis due au fait que j'aurais préféré lire ce roman en VO, j'ai été ravie de retrouver dans un même ouvrage deux choses qui me sont chères: l'humour anglais et le thème de l'expatriation! Les Vacances de M. Lynch se lit facilement car les chapitres sont courts et le ton léger. En évoquant les relations familiales, l'auteure parvient également à toucher et émouvoir. Le sujet n'est pas assez fort pour que cette lecture marque durablement, mais les sujets abordés (l'expatriation et les relations familiales, mais aussi la confrontation entre les rêves et la réalité ou encore les secrets de famille...) sont intéressants, et on le termine avec le sourire!
Ma note : 13/20
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"Vivre vite" (paru le 02/01/15):
« Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... » Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle (source: www.julliard.fr).
L'auteur, Philippe Besson:
Depuis Son frère, publié en 2001 et adapté dans la foulée par le réalisateur Patrice Chéreau, Philippe Besson, auteur, entre autres, d'En l'absence des hommes, L'Arrière-saison, Une bonne raison de se tuer, De là, on voit la mer et La Maison atlantique, est devenu un des auteurs incontournables de sa génération. Un tango en bord de mer, sa première pièce, est jouée à Paris à l'automne 2014 et publiée parallèlement chez Julliard (source: www.julliard.fr).
Mon avis:
Je suis beaucoup plus enthousiaste concernant ce deuxième ouvrage, auquel je n'ai trouvé qu'un seul défaut: il est trop court!! Comme a été trop courte la vie de James Dean, disparu à 24 ans. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, que je découvrais, tout en apprenant beaucoup sur "Jimmy", que finalement je ne connaissais pas vraiment (ça m'a donné envie de voir ses films!), mais j'ai surtout adoré la façon dont le roman était construit. En effet, pour raconter l'acteur, Philippe Besson lui donne la parole directement ainsi qu'à ses proches. A travers les courts chapitres dans lesquels alterne son point de vue et celui des membres de sa famille, de ses professeurs et de son entourage professionnel, on découvre un jeune homme de l'Indiana loin des clichés, myope et "pas un bon coup", sportif et insomniaque, homosexuel et bipolaire, solitaire et rebelle, un enfant gâté qui se lassait de tout très vite. Un portrait ingénieux et passionnant, que je vous recommande chaudement!
Ma note : 16/20
Cette trop grande sensibilité, cet orgueil parfois mal placé, ce n'était rien d'autre que de la fragilité. On n'a rien compris à James Dean si on n'a pas compris sa fragilité. C'était du verre.
Plus tard, je suis allé voir ses films et là, j'ai compris. Compris que c'était un putain de génie.
Et les génies ont le droit de faire chier le monde.
Si vous fréquentez les librairies Cultura, vous reverrez très vite ces romans en magasin puisqu'ils ont tous les deux été retenus par le comité de lecture. Malgré quelques petits couacs au niveau de l'organisation (je n'ai pas reçu le message m'annonçant que j'avais été sélectionnée donc j'ai reçu mes livres tardivement, on ne m'avait pas donné de deadline pour rendre mes fiches de lecture, ce qui fait que je n'ai pu en renvoyer qu'une seule dans les temps...), ce fut une bonne expérience et je suis ravie d'avoir découvert ces deux auteurs!
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Et vous, qu'avez-vous lu récemment?