Mon premier festival de la BD d'Angoulême en 5 "J'aime / J'aime pas"!
Cette année, j'ai enfin pu aller au Festival de la BD d'Angoulême, et j'ai vraiment adoré! Mais comme rien n'est parfait, j'ai décidé, de la même façon que dans mon compte-rendu sur le Salon du Livre 2014, de vous parler des bons côtés de l'évènement sans occulter les points à améliorer.
CE QUE J'AI ADORE :
- la taille humaine du festival: comme il est agréable de pouvoir se garer en plein centre ville, de ne pas faire la queue pour retirer les pass, d'aller et venir à pied d'un endroit à un autre! Mais ce que j'ai apprécié par-dessus tout, c'est la bonne humeur et l'amabilité de tout le staff...et des restaurateurs (mention spéciale au Pistou, petite pizzeria très sympa)!
- les conférences, diversifiées et très intéressantes : le programme était très alléchant et il a fallu faire des choix. J'ai assisté à une rencontre d'1h30 avec Riad Sattouf, qui allait recevoir le lendemain le Fauve d'Or pour "L'arabe du futur", une performance graphique du taïwanais Li Lung-Chieh, une rencontre dessinée avec Lisa Lugrin et Clément Xavier (les jeunes auteurs de "Yékini, le roi des arènes", qui a remporté le prix Révélation 2015), et enfin à une rencontre avec Florent Chavouet, qui venait tout juste de recevoir le Fauve d'Or Polar. Voir des auteurs dessiner en direct, les écouter expliquer comment ils travaillent et faire de jolies découvertes, voilà pourquoi je voulais aller à Angoulême; je n'ai pas été déçue!
- les espaces lecture à l'espace SNCF et sur le stand Cultura du Quai des Bulles, où les albums de la compétition officielle étaient mis à la disposition du public. Dans une petite salle jouxtant l'exposition "Jiro Taniguchi, l'homme qui rêve", de nombreux ouvrages du célèbre mangaka étaient également en "libre service". Une excellente idée!
- les hommages à Charlie Hebdo : suite aux attentats de début janvier, le Festival a réagi en créant un prix Charlie Hebdo de la liberté d'expression et en consacrant une exposition au journal satirique. Pour ma part, j'ai seulement vu les "Unes" affichées en extérieur et les banderoles déployées sur la façade de l'Hôtel de ville.
- déambuler au Quai des Bulles... et revenir les bras chargés tant il est difficile de résister face à une telle profusion de bandes dessinées! De nombreux auteurs étaient en dédicace, mais comme ce n'était pas ceux dont je voulais acheter les albums, je n'en ai demandé qu'une seule à Antonio Altarriba, scénariste de "L'Art de voler" que j'avais beaucoup aimé (mais qui dit scénariste dit...pas de dessin!).
CE QUE J'AI MOINS AIME :
- le manque d'informations pratiques sur le site internet du Festival: c'est sur place que j'ai appris qu'il fallait réserver à l'avance et payer en plus pour assister aux concerts dessinés, réserver des tickets à l'avance pour certaines dédicaces très prisées (par exemple pour Jiro Taniguchi) et j'ai eu l'impression qu'on ne demandait les pass qu'au Quai des Bulles. Les rencontres avaient l'air d'être ouvertes à tous, du coup je me demande s'il y avait un intérêt à acheter les pass...
- la difficulté à trouver un logement à Angoulême, même en s'y prenant plusieurs mois à l'avance. Les hôtels étaient déjà complets et je n'ai rien trouvé sur des sites type Airbnb; sur le site de l'office de tourisme du Pays d'Angoulême, la liste des habitants proposant des chambres n'était pas à jour; j'ai finalement renoncé à loger en centre-ville et cherché un hôtel plus excentré.
- la réflexion acide d'un spectateur à l'animateur lors de la rencontre avec Riaf Sattouf : "Est-ce qu'il serait possible d'arrêter de lui couper la parole tout le temps?". J'ai trouvé cette remarque assez dure car l'animateur se débrouillait plutôt bien pour sa première rencontre et il m'a semblé que Riad Sattouf pouvait parfaitement s'exprimer. Ca a jeté un froid et c'est dommage!
- le nom trompeur du "billet coupe-file" pour l'expo consacrée à Jiro Taniguchi, qui donne accès à une queue certes moins longue que la file d'attente "normale" mais qui ne permet pas de rentrer directement comme son nom pourrait le laisser croire...
- les équipes du match d'impro (l'ADIV et Hero Corp) du samedi soir ne m'ont pas convaincue. Mais grâce aux dessinateurs invités dans chaque équipe (Marion Montaigne et Boulet), j'ai tout de même passé une bonne soirée!
Ces tout petits bémols n'ont pas du tout entaché ce merveilleux week-end à Angoulême. Je ne retiens que du positif de ces deux jours, qui étaient même beaucoup trop courts! En effet, en une édition je suis devenue totalement fan de ce festival, qui a rempli toutes ses promesses en me permettant de faire de jolies découvertes et d'en apprendre davantage sur des auteurs comme Riad Sattouf, Lisa Lugrin et Clément Xavier ou encore Florent Chavouet. L'expo "Jiro Taniguchi, l'homme qui rêve" était elle aussi très bien faite et le film présenté à la fin m'a beaucoup intéressée.
Personnellement j'ai (re)découvert la BD il y a seulement quelques années, et comme vous pouvez le voir dans la rubrique "Culture-Livres" du blog, je suis surtout attirée par les romans graphiques souvent inspirés d'histoires vraies et les bandes dessinées "de reportage". Mais l'univers de la BD est tellement vaste que chacun peut y trouver son compte, il y en a vraiment pour tous les goûts! C'est comme pour les romans, certains aiment la littérature contemporaine ou la science-fiction tandis que d'autres préfèrent les polars, les classiques ou encore la littérature jeunesse. Si ce type de lecture ne vous a pas spécialement attiré jusqu'à présent mais que vous avez envie de le découvrir, n'hésitez pas à demander conseil à votre entourage, votre bibliothécaire ou votre libraire. Et surtout, n'hésitez pas à vous rendre au prochain Festival International de la BD d'Angoulême!
C'est une fête incontournable pour les auteurs comme pour les lecteurs, et pour ma part j'ai bien l'intention d'y retourner!
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Et vous, êtes-vous déjà allés au Festival d'Angoulême?
Ca vous plairait?