"Sunny", de Taiyou Matsumoto (tome 1)
J'ai lu "Sunny" dans le cadre de la 3e édition de "La BD fait son festival", une opération organisée par PriceMinister-Rakuten sur le principe d’une BD contre une critique. Et à mon grand étonnement, j'ai découvert un manga très émouvant!
Le livre:
Un centre d’accueil pour enfants en difficulté sociale abrite des personnalités fort différentes, mais tous portent en eux une solitude qu’ils gardent au fond de leur coeur. Leur lieu de prédilection : une vieille Nissan « Sunny ». L’endroit où tout devient possible, où l’imaginaire n’a plus de limites (source: www.kana.fr) !
L'auteur:
Taiyou Matsumoto est né en 1967 à Tôkyô. Il est mangaka depuis 1987, année où, âgé d'à peine 20 ans, il reçoit le prix "Afternoon" des jeunes auteurs, décerné par les éditions Kôdansha. Il ne lui en faut pas plus pour se résoudre à arrêter l'université et commencer à dessiner sa première histoire, "Straight" (série en deux volumes qui se passe dans le milieu du base-ball), publiée dans le magazine Morning du même éditeur. En 1991 il signe "Zéro", "God save the knuckle" (qui se déroule dans le milieu de la boxe) puis "Hana Otoko". Par la suite il signe, entre 1991 et 1995, "Aoi Haru" (Printemps Bleu), "Tekkonkinkurito" (Amer Béton), et "Nihon no Kyôdai" (Frères du Japon) qui sont sorties en France aux éditions Tonkam. En 1996, Taiyou Matsumoto débute une autre de ses séries phares, "Ping Pong", série en cinq volumes parue en France aux éditions Akata-Delcourt. Taiyou Matsumoto raconte volontiers qu'après "Straight", son éditeur l'a envoyé en France et que l'on sent, dès son second manga "Zéro" (1991), l'influence européenne, l'approfondissement du graphisme. Depuis ce voyage, il apprécie beaucoup Moëbius, Enki Bilal et Prada qui restent les auteurs qui l'ont le plus marqué (texte © Delcourt; source: www.bedetheque.com).
Mon avis:
"Sunny" est un manga - un vrai, avec petit format et sens de lecture "à la japonaise" - dont le premier tome a été publié en novembre 2014 en France. Je n'ai pas envie de trop en dire pour vous donner envie de le lire, mais il s'est vraiment passé quelque chose à la lecture. Quelque chose d'indéfinissable, quelque chose de rare : l'auteur est arrivé à travers ses dessins à me transmettre une véritable émotion... C'est la première fois que je ressentais ça!
Pourtant, les dessins (en couleur au début de chacun des six chapitres qui composent le livre, puis en noir et blanc) n'en mettent pas plein la vue : ils sont délicats et même un peu maladroits. Quant à l'histoire, elle n'a rien d'extraordinaire au départ. Mais au fil des pages, on s'attache à ces gamins "différents" ou turbulents qui se réfugient dans la "Sunny", la vieille voiture immobilisée dans le jardin qui leur tient lieu de refuge et où tous les rêves sont permis!
Alors c'est sûr, je lirai les prochains albums (justement le tome 2 est sorti le 20 mars!) pour savoir ce que vont devenir Sei le petit nouveau, Junsuke qui casse les oreilles de tout le monde en jouant de l'harmonica ou du piano, le gros Taro, Kenji qui se fait toujours voler ses lunettes par Haruo... Tous ces enfants qui trainent des casseroles depuis tout petits mais qui, grâce au foyer, rebondiront peut-être vers une vie meilleure!
Vous l'avez compris, "Sunny" est un manga très attachant, simple mais qui vise juste et marque durablement!
Ma note dans le cadre de l'opération "La BD fait son festival": 16/20