Mes lectures de printemps : d'Elena Ferrante à Emmanuel Macron
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Aujourd'hui je vous parle de mes dernières lectures, vous allez le voir assez variées. C'est parti!
- Le Nouveau Nom et Celle qui fuit et celle qui reste, d'Elena Ferrante : cette saga italienne est décidément très addictive; après avoir lu Le Nouveau Nom que l'on m'avait prêté, je me suis précipitée en librairie pour acheter Celle qui fuit et celle qui reste! J'avais trouvé le premier tome (L'Amie Prodigieuse) sur l'enfance des deux héroïnes un peu lent à démarrer, mais j'ai adoré les deux suivants, préférant cette période où l'on voit Elena et Lila sortir de l'adolescence et devenir adultes. On voit comment les deux amies évoluent, quels choix elles font à la fois sur le plan sentimental et professionnel. Le 3e tome prend également une dimension politique. Et bien sûr, Elena Ferrante nous laisse sur notre faim! Car il va falloir attendre le mois d'octobre pour lire la suite et voir comment la saga se termine...
Culottées- Volume 2, de Pénélope Bagieu : j'avais adoré le volume 1, j'ai encore plus aimé le 2e! Ces portraits de femmes de toutes origines, élèves appliquées ou autodidactes, qui ont mobilisé toute leur énergie pour vaincre les obstacles, montrent qu'il est possible de réaliser ses rêves, même si on voit bien qu'il faut se battre deux fois plus quand on est une femme (et encore plus si on est d'origine modeste, et encore plus si on est Noire, etc). J'aime beaucoup la façon qu'a l'auteure, à la fois légère et humoristique, de faire passer le message. Les dessins sont très réussis et les double pages entre chaque histoire magnifiques. Bravo!
- La ferme du bout du monde, de Sarah Vaughan : Lucy, trentenaire londonienne à laquelle on s'identifie rapidement, est confrontée à des difficultés à la fois dans son couple et au travail. Elle décide alors d'aller passer l'été à Skylark, la ferme familiale, où elle retrouve son frère, sa mère et sa grand-mère. Son histoire, contemporaine, s'entremêle avec celle de sa grand-mère Maggie, qui avait 18 ans pendant la Seconde Guerre Mondiale. La ferme du bout du monde est une saga qui raconte l'histoire de cette famille sur cinq générations. Un secret est révélé, des personnages du passé resurgissent, bref ce roman prenant qui m'a fait penser à Entre deux océans m'a happée et je l'ai dévoré en deux jours pendant les vacances! Je remercie les Editions Préludes qui, pour mon plus grand plaisir, m'ont permis de retourner en Cornouailles (une région d'Angleterre que j'aime tout particulièrement) sans quitter mon canapé...
- La maladie de Sachs, de Martin Winckler : alors que j'avais un bon souvenir du "Choeur des femmes" du même auteur, ce roman qui a été élu Livre Inter 1998 m'a déçue. Parce qu'il m'a décontenancée. Le livre raconte le quotidien d'un médecin de campagne, mais essentiellement du point de vue de ses patients et ses proches. Le propos est intéressant mais j'ai trouvé la construction du livre répétitive et je me suis souvent ennuyée. Les 625 pages étaient-elles vraiment nécessaires?
- Pas assez pour faire une femme, de Jeanne Benameur : ce livre court et dense m'a fait penser à un cri, le cri vibrant d'une jeune fille qui devient une femme. L'auteure raconte ce moment où Judith découvre la liberté et l'engagement politique, la "lutte", en même temps que le désir et l'amour dans les bras d'Alain, délivrant son corps d'une sorte de léthargie. Libérée du carcan familial et d'un père tyrannique, Judith devient enfin elle-même. Quel plaisir de retrouver l'écriture de Jeanne Benameur, qui traduit si bien l'urgence de la jeune fille! La justesse qui caractérise sa plume fait de Pas assez pour faire une femme un roman sensible à la fois dur et plein d'espoir. Et son message, une nouvelle fois, m'a touchée : il n'est jamais trop tard pour se libérer d'une enfance difficile, que ce soit grâce aux rencontres, aux livres ou encore à l'action politique.
- Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait, d'Anne Fulda : au lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron, j'ai eu envie d'en savoir plus sur notre nouveau Président. J'ai choisi le livre d'Anne Fulda, grand reporter et responsable de la rubrique "Portraits" au Figaro que j'avais vue sur les plateaux de télévision, car il s'agissait du plus récent. C'était la première fois que j'achetais un livre de ou sur une personnalité politique. Comme je m'y attendais, ce n'est pas un chef-d'oeuvre littéraire (on sent qu'il a été rédigé à la va-vite) mais cet ouvrage, émaillé de confidences d'Emmanuel Macron et de ses proches recueillies lors d'entretiens réalisés début 2017, remplit sa mission en relatant le parcours du jeune chef de l'Etat de sa naissance à la fin de la récente campagne présidentielle. Sa relation avec sa grand-mère Manette mais aussi avec ses parents, sa rencontre avec sa femme Brigitte puis avec ses "parrains" ou "grands frères", sa personnalité comme son ascension politique fulgurante y sont passées au crible. J'ai apprécié que l'auteure soie sans complaisance et reste neutre, même si on constate que la plupart des gens ayant côtoyé Emmanuel Macron ont été séduits par son intelligence et son empathie. J'ai refermé le livre en ayant l'impression de le connaître un peu mieux...mais sans avoir percé tout à fait le mystère!